Belle Assassine ~ Angel Arekin

 

 𝑰𝒄𝒊, 𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒊𝒏𝒄𝒆𝒔𝒔𝒆𝒔 𝒏𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒔, 𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒊𝒏𝒕𝒓𝒊𝒈𝒖𝒆𝒏𝒕 𝒆𝒕 𝒇𝒓ô𝒍𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒈𝒆𝒓. 𝑨𝒏𝒈𝒆𝒍 𝑨𝒓𝒆𝒌𝒊𝒏 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂î𝒏𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒖𝒏 𝒕𝒉𝒓𝒊𝒍𝒍𝒆𝒓 𝒓𝒐𝒎𝒂𝒏𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒔𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒄𝒂𝒑𝒕𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕 𝒐ù 𝒍𝒂 𝒇𝒓𝒐𝒏𝒕𝒊è𝒓𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒕 𝒍𝒂 𝒎𝒐𝒓𝒕 𝒔𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒇𝒊𝒏𝒆, 𝒕𝒓è𝒔 𝒇𝒊𝒏𝒆.

 Belle Assassine

 Angel Arekin

 Black Ink Editions

 Romantic thriller | Dark Romance

Il était une fois...
... au lugubre manoir Winterness, le meurtre étrange de l’épouse d’un producteur de cinéma, dont la mise en scène rappelle de vieux contes pour enfants.
L’inspecteur Jensen Caldwell, aussi taciturne que solitaire, est chargé de l’affaire. Très vite, ses soupçons se portent sur la sublime et rusée Medora Keenan, célèbre actrice que les fans se disputent, mais aussi belle-fille de la victime.
Au fur et à mesure qu’il avance dans ses investigations, il développe envers Medora une violente attirance dont elle use et abuse, si bien qu’il ignore si elle se sert de lui pour contrôler l’enquête ou si elle est réellement tombée sous son charme.
Un jeu immoral se façonne entre eux, tandis que les cadavres s'accumulent...
À chaque meurtre, un autre conte. Et de nouvelles suspicions qui poussent Jensen à croire qu’il est en train de tomber amoureux d’un monstre...

  Tous les contes de fées commencent par "Il était une fois", mais tous ne finissent pas par "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". Avec Belle assassine, Angel Arekin revisite l'imaginaire des contes dans leur forme la plus brute, celle qui tire vers l'obscur et rappelle les frissons des récits de Grimm, bien loin des adaptations édulcorées de Disney. Pas d’animaux parlants ni de chansons enjouées ici ; ce romantic thriller plonge dans les tréfonds de l’âme humaine avec une intensité qui fascine et glace le sang.

 Grande admiratrice d’Angel Arekin, je savais dès les premières pages que cette lecture serait spéciale. Ce que j’aime tant chez cette autrice, c’est son talent pour creuser la psychologie de ses personnages, ses héroïnes et héros habités par des névroses complexes et déroutantes. Dans Belle assassine, elle nous livre Medora et Jensen, un duo en proie à un jeu sombre et pervers. Tous deux, marqués par la mort, dansent sur une ligne rouge qu’ils frôlent encore et toujours, se tenant constamment sur le fil du rasoir. Leur attirance n’a, d’ailleurs, rien d’innocent ; elle est funeste mais tellement envoûtante. Medora se joue de Jensen, de son esprit autant que de ses nerfs, et ce jeu malsain devient nôtre, prenant, obsédant.

 Si vous vous lancez dans ce roman, tenez compte des triggers warnings ; l’autrice n’hésite pas à confronter ses lecteurs à l’inconfort et au doute.À mesure que les pages tournaient, j’ai retenu mon souffle, échafaudé mille théories, avant de me rendre compte qu’elle m’avait manipulée de bout en bout. Elle ne nous épargne rien, comme elle n’épargne rien à ses personnages. Angel Arekin sait parfaitement comment jouer avec nos émotions, les prendre à bras le corps et les projeter contre le mur de notre conscience.